« LA FLUTE ENCHANTEE » d’après « Die Zauberflöte » de W. A. Mozart au Théatre des Variétés (Paris). Derniers jours: jusqu’au 20 juillet 2014.

Théatre la flute enchantée

Un choix cohérent:

Cette adaptation est en réalité plus conforme à l’esprit originel de la version de Mozart puisque « Die zauberflöte » a été écrite comme une véritable Comédie Musicale lyrique, le livret en 2 actes étant parlé et chanté. Ainsi la première représentation (30 septembre 1791) a eu lieu au théâtre de Schikaneder auf der Wieden, petite salle en bois fréquentée par un public plus populaire que celui habituel de l’Opéra, dans les faubourgs de Vienne. Ici, la partie parlée est en français (plus accessible au plus grand nombre) tandis que la partie chantée reste en allemand (traduite en anglais en sous-titre).
Nous assistons à un spectacle plus confidentiel, plus intimiste sans le faste des costumes, des décors et de l’orchestre de l’Opéra mais où l’essentiel est conservé c’est-à-dire la qualité musicale des interprètes et des accompagnants ainsi que l’aspect théâtral tragico-comique.
Tout comme la salle Richelieu de la Comédie-Française, le Théâtre des Variétés est un théâtre à l’Italienne à l’accoustique remarquable qui sublime ce genre de spectacle. Selon un principe architectural apparu en Italie au début du XVIIe siècle, dans un théâtre à l’italienne, la salle et la scène se répondent, séparées matériellement par le cadre de scène. La salle est composée d’un parterre et de baignoires, de loges et balcons sur plusieurs étages, occupant les trois côtés de la salle en forme de fer à cheval. Dans ce type de salle, on pouvait voir et être vu, le public se répartissant selon une hiérarchie d’ordre économique et social. Derrière le rideau, se situe la cage de scène et, invisibles du public, les équipements scéniques et la machinerie. De nombreux théâtres historiques en France disposent d’une salle à l’italienne.
Inauguré en 1807, classé aux Monuments Historiques en 1975, le Théâtre des Variétés est un des plus anciens encore en activité. Il reste célèbre à l’époque contemporaine pour ses mythiques représentations de la « Cage aux folles » (en 1978 avec Michel Roux).

Cette oeuvre de Mozart est clairement l’illustration d’une initiation maçonnique. Elle est jalonnée de symboles comme les 3 temps, le rite de passage du couple, les épreuves commençant par le silence et l’abnégation imposés aux apprentis en passant par la symbolique des piliers du Temple (sagesse, courage, force ..) pour atteindre la reconnaissance et le droit à la liberté et à l’amour.

On sort en ayant la sensation d’avoir été une petite souris qui a pu se glisser dans la chambre du Roi où une représentation privée a été donnée tant la délicatesse du spectacle nous a touchée.

Une mention spéciale à l’équipe artistique:
Mise en scène : Jean-Philippe DAGUERRE
Direction musicale : Petr RUSICKA
Chorégraphie : Gilles NICOLAS
La troupe:
Les acteurs-interprètes lyriques:
Reine: Marion Baglan / Géraldine Casey
Pamina: Sabine Revault d’Allonnes / Eve Coquart
Papageno: Stéphane Dauch / Jonathan Pinto Rocha
Papagena: Cécile Nodie
Sarastro: Christophe Gauzeran
Monostatos / nains: Alexandre Bonstein
Lady / Priest: Charlotte Matzneff
Lady / Priest: MarieJo Buffon
directeur adjoint / Madame: Sylvie Cavé
Tamino: Jérémy Duffau / Samy Camps
Les musiciens:
Violon: Marie Friez / Pauline Hauswirth
hautbois: Isabelle Dupré / Michaela Hrabankova
Viola: François Baldassare / Marie Kuchinsky
Basson: Médéric Debacq / Mehdi El Hammami

Photo Candice L. B.

Photo Candice L. B.

THEATRE DES VARIETES
Jusqu’au 20 juillet 2014
7, boulevard Montmartre
75002 Paris
M° Grands Boulevards

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